écologie chrétienne > retour à l'ACCUEIL


ÉCOLOGIE  CHRÉTIENNE
l´écologie à la source du christianisme

saint François d'Assise : patron céleste des écologistes (Jean-Paul II en 1979)
Rubriques
> Accueil > Réflexions > Écologie
accueil


dossiers

réflexions

objections

livres

liens


actualités

actions

recherche sur écologie chrétienne


mise à jour le
11 avril 2007

historique

Réflexions



Réflexion chrétienne sur l´écologie
par J. G.
(utilisé avec permission (c) atoi2voir.com)


Parce que la question de l'environnement ne peut laisser personne indifférent, nous devons nous interroger sur un juste comportement vis-à-vis de notre planète. Mais que faut-il faire ? La Bible dit-elle des choses sur l'écologie ?


« Préservons la planète » : vous avez déjà lu ou entendu ce slogan. La question de l'environnement semble cruciale aujourd'hui, plus qu'hier. Pourtant, c'est encore une question controversée. Les scientifiques ne sont pas tous d'accord sur les « prédictions » annoncées. Certains sont alarmistes voire catastrophistes, d'autres minimisent les problèmes et disent qu'il faut relativiser... Mais au fait, dans tout ça, qu'en pense Dieu ? Comment se positionnent les chrétiens (ou comment se positionner en tant que chrétien) ? Examinons ensemble les textes bibliques...

« La terre et ce qui la remplit appartiennent au Seigneur » lit-on dans le Psaume 24. Ainsi, nous rappelle la Bible, Dieu est le Créateur de l'univers et de la terre. C'est lui qui en a fait les équilibres si délicats, lui qui par sa créativité et son ingéniosité sans limites est à l'origine d'une telle diversité d'espèces, d'une telle richesse naturelle.

Cependant, plus loin, au psaume 115 (v. 16), nous lisons ceci : « les cieux sont les cieux de l'Eternel, mais il a donné la terre aux humains ». Cela paraît paradoxal : la terre appartiendrait à la fois à Dieu et aux hommes ? C'est qu'en réalité, Dieu, dans son amour pour les hommes, avait voulu une belle harmonie, une belle collaboration entre lui et nous.

Il ne nous a pas confié la terre au point de ne plus avoir aucun droit dessus, ni aucun contrôle, mais, par délégation, il nous l'a donnée pour que nous la gérions en son nom. Nous en sommes les locataires et non les propriétaires. Dieu dit ainsi (livre du Lévitique ch. 25 v. 23) :

« Les terres ne se vendront pas à titre définitif car le pays est à moi, car vous êtes chez moi comme immigrants et comme résidents temporaires ».

L'homme est un gestionnaire des biens de Dieu, un métayer du Grand Propriétaire. La terre ne nous revient pas de droit ; c'est une faveur qui nous a été faite. Nous nous trompons si nous pensons « posséder » telle ou telle propriété, tel ou tel pays et croyons pouvoir faire ce que nous voulons.

C'est bien à l'humilité, c'est-à-dire à regarder notre place de créature parmi les autres, que Dieu nous invite. Cette vérité a des conséquences importantes. Dieu a mis dans le monde toutes les ressources nécessaires à notre nourriture, notre santé, notre habillement... Il a donné à l'homme une intelligence pour pouvoir domestiquer la nature. Par ses recherches et ses découvertes incessantes, l'homme est devenu très doué du point de vue technologique. Mais nous oublions une chose : nous restons dépendants fondamentalement de Dieu, de ses ressources, de son intervention pour nous faciliter les choses. C'est Dieu qui, dans sa providence, donne les pluies, le soleil, la fertilité. L'homme n'est pas tout puissant ; il ne peut pas se passer de Dieu et régir la nature à sa place. Nous ne nous en rendons pas compte, mais tout notre génie ne nous donne aucun droit d'avoir autorité sur tout ; nous ne faisons que manifester ce que Dieu nous a donné (cf. la parole de Jésus à Pilate –Evangile de Jean ch ; 19 v. 10-11).

Plutôt que de se glorifier ou de glorifier la science, le chrétien se souvient ainsi qu'il n'existe que par l'amour de Dieu. Il conçoit aussi que si Dieu nous a confié la terre, ce n'est pas pour en faire n'importe quoi. Une délégation est d'abord une responsabilité avant d'être un privilège. Nous devrons rendre des comptes à Dieu pour notre comportement envers la nature. Cela devrait nous amener à respecter la terre, à être économe dans notre manière d'éclairer nos pièces, à ne pas gaspiller notre nourriture, nos habits, nos affaires, à ne pas jeter nos détritus par terre...

Notre soit-disant intelligence devrait avant tout nous faire voir le besoin d'agir avec une extrême prudence, conscients de la grande délicatesse du monde vivant. Un équilibre est par définition une chose instable. Nous n'avons qu'une planète. Malheureusement, combien de fois notre irresponsabilité, nos intérêts politiques ou économiques, notre orgueil et notre égoïsme individuels nous rendent aveugles et inconscients au point d'arriver où nous sommes : à l'asphyxie de notre terre. Etre un bon gestionnaire n'est pas détériorer ce que nous avons, c'est s'en occuper avec respect, sérieux, anticipation pour notre bien et ceux des générations à venir.


J. G.

(utilisé avec permission (c) atoi2voir.com)


| accueil | dossiers | réflexions | objections | livres | liens | actualités |

conception & administration : dominique.michel @ gmail.com